1818 - 1894
Né à La Réunion, l'île Bourbon, il poursuit ses études en métropole, à Paris, où il s'intéresse à la politique. Après la révolution de 1848 cependant, il y renonce et décide de se consacrer à l'écriture.
Fervent défenseur de l'abolition de l'esclavage, ses écrits traitent de l'égalité des hommes, bien avant 1848 qui signa la fin du servage.
Ces évènements ruinent son père, il est plongé à Paris, dans la misère, partageant avec ses amis poètes ou journalistes une vie de bohème faite de privations et de longs mois de régime "au pain et à l'eau".
Il obtient le poste de sous-bibliothécaire du Sénat en 1872, ce qui améliore son niveau de vie, et devient officier de la Légion d'honneur en 1883.
Chef de file du mouvement Parnassien, qui prône la supériorité du beau sur l'utile, son oeuvre est essentiellement axée autour de la poésie : ses oeuvres majeures sont Les poèmes antiques
(1852), Les poèmes barbares
(1862) et Les poèmes tragiques
(1884). Ses thèmes de prédilection sont la description de la nature sauvage, dont il a de merveilleux souvenirs datant de son enfance passée sur l'île de la Réunion, ainsi que la mythologie.
En dehors de la poésie, il écrit aussi des nouvelles et contes, des manifestes, des pièces de théâtre, des traduction d'auteurs antiques comme Homère, Sophocle ou Euripide.
Il se présente deux fois à l'Académie Française , sans succès. Lors de la seconde élection, il n'obtient que deux voix, celles d'Auguste Barbier et de Victor Hugo, qui par son fervent soutien, le désigne en quelque sorte comme son successeur. Après la mort d'Hugo, Leconte de Lisle prend son fauteuil et entre donc à l'Académie Française, en 1886.